Une fois la rédaction achevée, commença la phase la plus ingrate : la prospection d'éditeurs. Car terminer un roman, c'est bien beau, mais encore faut-il trouver chez qui le publier.
Il faut savoir qu'en France, se faire éditer lorsqu'on est inconnu relève presque de l'impossible. C'est ce que j'ai toujours expliqué à celles de mes lectrices qui me posaient la question parce qu'elles souhaitaient devenir elles-mêmes écrivain. Dans notre pays, les éditeurs croulent sous les manuscrits, car chaque Français est un écrivain en puissance, notamment pour les autobiographies. Pour qu'un professionnel accepte de publier un ouvrage, il faut (c'est ce que l'on m'expliqua plus tard...) soit être déjà très connu, un "people" dont le nom est à lui seul susceptible de faire vendre -et dans ce cas, peu importe qu'il ne sache pas écrire, on lui trouvera toujours quelqu'un qui rédigera à sa place!- soit proposer un livre qui présente de réelles qualités. Au premier chef, l'expression française doit être irréprochable : pas de faute de langue, c'est indispensable. En second lieu, il faut avoir "du style", autrement dit s'exprimer de façon attrayante ou a contrario avec noirceur et une force particulière, ou encore avec originalité; tout ce qui peut vraiment susciter l'intérêt du lecteur pour une raison ou une autre. Enfin, il faut avoir quelque chose à dire.
Et même si ces conditions sont réunies dans votre ouvrage et qu'il soit très bon, il n'est pas certain qu'il soit accepté, car il faut encore qu'il colle aux besoins du marché, à ce que les éditeurs recherchent à un instant "X". Vous voyez qu'il y a une importante part d'aléatoire dans ce processus.
Mais moi, inconsciente des difficultés, et au fond sans réelle conviction, juste pour aller au bout de ma démarche, je tentais l'aventure. Connaissant mal le milieu de l'édition, je me rendis dans une librairie pour y relever les noms et adresses des principales maisons d'édition. J'en choisis une dizaine un peu au hasard (il y en a plusieurs centaines en France), en fonction pour moitié de la notoriété et pour moitié de la bonne disposition des ouvrages dans le magasin! Vraiment à l'aveuglette donc. Et à chacune d'elle, j'expédiais un manuscrit, un bref curriculum vitae, et une lettre de motivation (pourquoi j'avais écrit ce roman : parce que je n'en avais pas trouvé qui me plaisait du même genre, et donc parce qu'il y avait une évidente lacune dans ce domaine!)
Et puis j'attendis. Tranquillement, et sans trop me faire d'illusion.
Au fond, peu importait que mon livre ne soit pas publié : j'avais déjà atteint mon but, rédiger un livre qui me plaisait à moi avant toute chose (et que j'ai du reste toujours beaucoup de plaisir à relire...). Et en plus, j'avais éprouvé un réel bonheur à le faire!
http://www.editionsclarafama.com/page_pdt.php?section=2&selecte=12
Il faut savoir qu'en France, se faire éditer lorsqu'on est inconnu relève presque de l'impossible. C'est ce que j'ai toujours expliqué à celles de mes lectrices qui me posaient la question parce qu'elles souhaitaient devenir elles-mêmes écrivain. Dans notre pays, les éditeurs croulent sous les manuscrits, car chaque Français est un écrivain en puissance, notamment pour les autobiographies. Pour qu'un professionnel accepte de publier un ouvrage, il faut (c'est ce que l'on m'expliqua plus tard...) soit être déjà très connu, un "people" dont le nom est à lui seul susceptible de faire vendre -et dans ce cas, peu importe qu'il ne sache pas écrire, on lui trouvera toujours quelqu'un qui rédigera à sa place!- soit proposer un livre qui présente de réelles qualités. Au premier chef, l'expression française doit être irréprochable : pas de faute de langue, c'est indispensable. En second lieu, il faut avoir "du style", autrement dit s'exprimer de façon attrayante ou a contrario avec noirceur et une force particulière, ou encore avec originalité; tout ce qui peut vraiment susciter l'intérêt du lecteur pour une raison ou une autre. Enfin, il faut avoir quelque chose à dire.
Et même si ces conditions sont réunies dans votre ouvrage et qu'il soit très bon, il n'est pas certain qu'il soit accepté, car il faut encore qu'il colle aux besoins du marché, à ce que les éditeurs recherchent à un instant "X". Vous voyez qu'il y a une importante part d'aléatoire dans ce processus.
Mais moi, inconsciente des difficultés, et au fond sans réelle conviction, juste pour aller au bout de ma démarche, je tentais l'aventure. Connaissant mal le milieu de l'édition, je me rendis dans une librairie pour y relever les noms et adresses des principales maisons d'édition. J'en choisis une dizaine un peu au hasard (il y en a plusieurs centaines en France), en fonction pour moitié de la notoriété et pour moitié de la bonne disposition des ouvrages dans le magasin! Vraiment à l'aveuglette donc. Et à chacune d'elle, j'expédiais un manuscrit, un bref curriculum vitae, et une lettre de motivation (pourquoi j'avais écrit ce roman : parce que je n'en avais pas trouvé qui me plaisait du même genre, et donc parce qu'il y avait une évidente lacune dans ce domaine!)
Et puis j'attendis. Tranquillement, et sans trop me faire d'illusion.
Au fond, peu importait que mon livre ne soit pas publié : j'avais déjà atteint mon but, rédiger un livre qui me plaisait à moi avant toute chose (et que j'ai du reste toujours beaucoup de plaisir à relire...). Et en plus, j'avais éprouvé un réel bonheur à le faire!
http://www.editionsclarafama.com/page_pdt.php?section=2&selecte=12