Une fois la rédaction achevée, commença la phase la plus ingrate : la prospection d'éditeurs. Car terminer un roman, c'est bien beau, mais encore faut-il trouver chez qui le publier. Il faut savoir qu'en France, se faire éditer lorsqu'on est inconnu relève presque de l'impossible. C'est ce que j'ai toujours expliqué à celles de mes lectrices qui me posaient la question parce qu'elles souhaitaient devenir elles-mêmes écrivain. Dans notre pays, les éditeurs croulent sous les manuscrits, car chaque Français est un écrivain en puissance, notamment pour les autobiographies. Pour qu'un professionnel accepte de publier un ouvrage, il faut (c'est ce que l'on m'expliqua plus tard...) soit être déjà très connu, un "people" dont le nom est à lui seul susceptible de faire vendre -et dans ce cas, peu importe qu'il ne sache pas écrire, on lui trouvera toujours quelqu'un qui rédigera à sa place!- soit proposer un livre qui présente de