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Marguerite de Navarre et moi...

Marguerite de Navarre et Valérie Alma-Marie  :
Deux femmes de lettres au Clos Lucé (en toute modestie !)
De passage il y a quelques jours au château du Clos-Lucé, la "maison" de Léonard de Vinci à Amboise, je suis allée dire un petit bonjour à une femme de la Renaissance qui y a résidé, et que j'admire vraiment beaucoup : Marguerite de Navarre.
J'ai consacré un passage à cette femme d'exception, dans mon livre SAGES, MYSTIQUES ET SAVANTES : LES INITIEES (Valérie Alma-Marie, Editions Clara Fama, mai 2012). (http://www.editionsclarafama.com/index.php?id_product=23&controller=product)

"Soeur du roi François 1er et grand-mère de Henri IV, Marguerite de Navarre naquit en 1492 et mourut en 1549. Sa mère, l'imposante Louise de Savoie, avait veillé à lui donner une instruction très soignée. Marguerite savait donc l'italien, le latin et le grec. Elle protégea Rabelais et Marot ainsi que d'autres poètes, des mystiques, des écrivains qualifiés de « libertins » (C'est-à-dire exprimant librement leur point-de-vue, et non pas « débauchés » selon le sens ultérieur du terme). Elle-même rédigea de nombreuses œuvres : des poésies, des comédies, des contes, des réflexions d'ordre spirituel. Assez révoltée par les comportements de certains ecclésiastiques, elle n'en avait pas moins une foi intense, persuadée que Dieu était toute grandeur et tout amour. Et si elle était convaincue de la nécessité d'une réforme de l'Eglise, elle demeura cependant toujours fidèle au catholicisme, pensant que ce n'était pas par la violence qu'il convenait de changer les mauvaises habitudes, mais par l'application assez souple d'une volonté de droiture. Cependant, ses critiques lui valurent une condamnation de la Sorbonne, et François Ier dut prendre en personne sa défense.
Dans une cour où les mœurs étaient plutôt dissolues, elle afficha toujours une grande dignité, rayonnant d'une sagesse souriante, ce qui lui valait l'estime générale. Spontanée et gaie, Marguerite n'en opposait pas moins à la mentalité paillarde et grossière de son époque l'affirmation de la dignité de la femme. Son goût pour un raffinement de bon aloi en fait l'un des précurseurs de l'esprit des salons féminins tel qu'il ne cessera de se développer par la suite. Esprit très éclairé, cette princesse joua aussi un rôle politique, s'investissant pour établir la paix, par exemple, quand son frère était prisonnier de Charles Quint après le désastre de Pavie. Par ses interventions inspirées, elle se forgea auprès du peuple une figure d'héroïne noble et courageuse. Protectrice fidèle de François Ier, elle connut toutefois la disgrâce peu avant la mort de celui-ci, quand elle prétendit défendre les droits et l'autonomie en Navarre de sa fille, Jeanne d'Albret, ce qui fut jugé contraire aux intérêts du royaume.
Injustement placée en arrière-plan de son célèbre frère, Marguerite de Navarre fut, on le voit, une immense figure de la Renaissance, et une femme attachante. Princesse du sang ayant une fonction de régnante, elle inaugurait par sa démarche les choix de femmes de condition moins élevée. A sa suite, des dames de l'aristocratie allaient se faire muses et mécènes, et orienter très favorablement la culture de leur pays.... "


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