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D'étranges coïncidences.

La rédaction de mon roman fut ponctuée de phénomènes étranges. C'est presque une histoire à l'intérieur de l'histoire qu'il faudrait narrer...
Tout se passait comme si je m'étais tellement "connectée" au lieu et à l'époque que je décrivais, que je m'y projetais de manière mystérieuse et en percevais intuitivement certains éléments. Souvenez-vous que j'avais débuté mon roman sans posséder véritablement certains détails historiques. Ne voulant pas me laisser arrêter par le manque de données, j'avais entamé la narration, me réservant le droit de corriger après coup certains passages s'ils s'avéraient ne pas coller à la réalité. Eh bien ceci ne fut que fort peu nécessaire. A quelques exceptions près, il ne fut pas utile de revenir sur ce qui avait été écrit, si ce n'est pour de légères adaptations.
Pour commencer, parlons de la Savoie. Sachez que je n'y avais jamais mis les pieds. C'est tout à fait par hasard que je choisis le village d'Alby-sur-Chéran pour y situer la résidence du baron de Barsempierre (en pointant à l'aveuglette sur une carte routière!). La description de la vieille résidence sur sa colline fut tout autant le fruit de mon imagination. Eh bien sachez que lorsque je me rendis enfin véritablement en Savoie pour m'assurer de visu que mes descriptions n'étaient pas erronées, je constatais que les lieux étaient tels que je me les étais forgés! J'en étais sidérée...
Mais l'exemple le plus éclatant reste lié au personnage de Victor-Amédée II. Là encore, je ne possédais au début que des éléments historiques fort épars, surtout en relation avec ses déboires face à Louis XIV : pas de portrait, aucun détail quant à son règne. Je commençais donc par en brosser une description physique assez aléatoire; je le voyais avec un grand nez et des sourcils broussailleux. Et difficile de caractère. Je l'imaginais également économe, et interdisant la pratique du jeu dans ses états... Eh bien tout ceci se trouva confirmé par la suite, lorsque je pus enfin acquérir un ouvrage sur ce personnage (voir portrait ci-contre). Je lui avais inventé un fils aîné mort prématurément -le père de Camille : c'était vrai! Il n'y avait que les dates qui ne collaient pas; mais ceci, je m'en justifiais dans l'appendice que j'ajoutais à la fin du "Griffon de Pavie".
Pour terminer, d'autres éléments, géographiques cette fois, s'avérèrent également conformes à mes suppositions, notamment pour la résidence du Pallazzo reale, ou encore quant à certaines coutumes religieuses (les fêtes de la Vierge en août) ou ésotériques (Turin capitale de la sorcellerie...).
Par la suite, je programmais un voyage à Turin et pus rencontrer le Professeur Cesare Bertana, conservateur du Palazzon Reale, qui me confirma tout ceci -car le livre que je possédais était en italien, et je craignais d'avoir fait quelques erreurs de traduction et donc d'interprétation. Le Professeur Bertana me reçut fort civilement, et répondit à mes questions avec une bonne humeur exquise. Il parlait français à la perfection, et s'amusait de mon interrogatoire, me disant qu'avec mes questions, je lui donnais l'impression de passer un examen, et donc de retrouver sa jeunesse. Il s'étonnait également de mon intérêt pour Turin, "la ville la moins intéressante d'Italie" selon ses dires, et pour Victor-Amédée "que tout le monde détestait"...
 http://www.editionsclarafama.com/page_pdt.php?section=2&selecte=12

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