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Le feu de l'écriture.

A partir de là, je me plongeais dans mon roman avec frénésie. Oui, avec frénésie. J'écrivais jusqu'à dix heures par jour, j'écoutais de la musique baroque du matin au soir, la maison était jonchée de documents sur le XVIIIème siècle. Si je m'interrompais pour faire des courses, je restais néanmoins mentalement projetée dans mon récit. Au point du reste d'arborer parfois une attitude très étrange! Un jour, je me surpris ainsi à parler à haute voix dans la rue (ce furent les regards étonnés des autres passants qui m'en firent prendre conscience), en train de littéralement déclamer le dialogue que j'allais m'empresser de rédiger à mon retour chez moi!
Une fièvre m'habitait. Plus l'histoire avançait, plus je savais où aller exactement. Une étrange sensation de puissance était en moi, celle d'un démiurge omnipotent qui contrôle la vie des êtres. Car je décidais du sort de mes héros...
Mais en même temps, il arrivait parfois, par un étrange phénomène, que l'histoire m'échappe. Les personnages semblaient soudain s'animer et acquérir une volonté propre; c'est eux qui décidaient brusquement de ce qui allait advenir, et je ne pouvais que les suivre! Impossible de m'arrêter, alors. Je me relevais en pleine nuit pour écrire ce qu'ils me dictaient, malgré la fatigue, malgré les douleurs dans tout le corps - car la posture d'écrivain adoptée à outrance entraîne à force de véritables souffrances physiques!
Mais la sorte de jubilation qui m'envahissait effaçait toutes les peines. Je nageais en plein rêve, entre bonheur et douleur.
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