Peu après cette phase extatique, je fus ramenée à la dure réalité, et ce sur bien des plans hélas. Ma plus intense désillusion concerna la couverture que l'on m'imposa. Vous voyez de laquelle je parle bien sûr : celle où l'héroïne a les cheveux jaune citron. Honnêtement, je n'ai jamais rencontré une seule lectrice qui me disait aimer cette couverture. Et lorsque Cartano m'envoya le projet, je lui dis aussitôt combien je la trouvais laide. Mais il me rétorqua qu'elle était parfaite, et que du reste elle avait été réalisée par un excellent artiste, et avait coûté plus cher que les autres couvertures des éditions Belfond -généralement une simple photo... Que voulez-vous répondre à de tels arguments? Je dus m'incliner. A la même période, Cartano m'appela, et me demanda si j'accepterais de modifier certains passages concernant la description du principal héros masculin, d'Ambremont, surtout lorsque j'évoquais ses "yeux de braise", ce q